Rencontre avec Bill Ninacs, Réseau canadien de développement économique communautaire
Martine Theveniaut, Mai 2002
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Summary :
B.Ninacs est assistant directeur du Réseau canadien de développement économique communautaire (DÉC) qui intervient depuis 3 ans sur le plan de la recherche, de la formation et de la consultance pour appuyer un développement local progressiste. Il est président d’une Coopérative de travailleurs à Victoriaville . Il siège au Conseil d’administration de l’école de développement économique communautaire du Newhamshire aux USA, seul programme de 2ième et 3ième cycle d’études supérieures dans ce domaine.
Il est l’auteur d’une thèse en 2001 sur les « Types et processus d’empowerment dans les initiatives de développement économique communautaire au Québec ».Cette thèse a étudié des initiatives québécoises de développement économique communautaire (DÉC) sous l’angle de l’empowerment. Il s’agissait d’une recherche exploratoire ayant pour but de soutenir l’action communautaire en lien avec la pauvreté, cette dernière étant conçue comme phénomène progressif sur les plans économique et social et ciblant des populations et des territoires spécifiques. En particulier, cette recherche voulait mieux saisir l’apport des initiatives de DÉC quant à l’augmentation de la compétence des individus et des communautés.
Cette thèse suggère que, si on néglige le développement de la conscience critique et de la conscience de la citoyenneté, on risque de compromettre la capacité du DÉC à favoriser les changements structurels qu’il préconise pour lutter contre la pauvreté. Elle propose également l’idée selon laquelle les organisations intermédiaires de DÉC pourraient représenter un nouveau lieu de pouvoir où les populations en difficulté pourraient prendre des décisions auxquelles elles ne participaient pas auparavant. Enfin, elle soutient que l’intervention sociale relative à la pauvreté doit favoriser l’aptitude à prendre des risques afin que l’emprise sur les ressources économiques ne demeure pas l’apanage de personnes et d’organismes possédant déjà cette capacité d’agir.