Cahier de propositions pour le XXème siècle: Pour une finance au service du Bien Commun
Ce Cahier de propositions est la synthèse des travaux du chantier « Sortir du dédale de la financiarisation : pour une finance au service du Bien Commun ».
Resumen :
La place de la finance dans le projet des sociétés occidentales a augmenté en parallèle avec une confiance accrue dans l’avenir du système et à une multiplication des actifs et des transactions financières. Ce dernier processus peut être qualifié de la " financiarisation " de l’économie, il est le prolongement dans le monde de l’économie de la financiarisation des mentalité. Avant d’être une réalité économique, la financiarisation (des mentalités) est un fait social qui conduit à la mise en place des boucles auto-référentielles et à les ériger en dogmes, en lois économiques de portée universelle, alors qu’elles ne sont que l’institutionnalisation de paris actuariels. Il s’ensuit un enfermement des sociétés du Nord sur elles-mêmes avec une instrumentalisation parallèle des économies du Sud. Or, le souci du bien commun implique et suppose l’ouverture, la prise en compte, voire l’accueil de l’Autre. Une meilleure prise en compte de l’Autre dans les décisions financières courantes serait un pas important dans la direction du bien commun. Elle devrait se faire sans porter préjudice à l’activité financière elle-même qui est un élément essentiel à la vie économique. Trois domaines où la prise en compte explicite de l’Autre paraît le plus urgente sont les activités de crédit, celles d’investissement et finalement celles d’intermédiation.