L’Illusion verte
Werner Boote, fevereiro 2019
AU CINÉMA – Le documentaire autrichien L’illusion verte, avec la voix de Manu Payet, achèvera de vous convaincre de ne plus aller au supermarché.
À en croire les étiquettes et les déclarations des dirigeants des multinationales, tout le monde s’est mis au « vert », au « durable » et à « l’écoresponsable ». La réalité est bien différente, et il faudrait être un peu naïf pour ne pas s’en douter. On appelle cela le greenwashing ou l’éco-blanchiment, quand le discours écolo n’est qu’une façade. Chez les consommateurs, cela laisse le sentiment désagréable d’être pris pour des idiots. Mais surtout, les pratiques des entreprises ont des conséquences négatives bien réelles sur l’environnement. Le film L’illusion verte, en salle depuis le 13 février, s’attache à le démontrer.
Le réalisateur Werner Boote mène l’enquête aux côté de Kathrin Hartmann, journaliste, auteure et experte en greenwashing. Ils dévoilent les dessous de l’huile de palme durable, les pratiques de BP, du géant de l’énergie RWE ou encore de Tesla. « Au bout d’un moment, j’ai réalisé que je ne pouvais pas trouver une seule entreprise convaincante en matière de développement durable », affirme Werner Boote. Même si le film ne se concentre que sur quelques exemples, on ne peine pas à le croire. Car, au fond, comme le constatent les journalistes au fil du film, le problème vient de la structure même de notre économie : le capitalisme déréglementé.