Syndicat des musiques actuelles
Le secteur du spectacle vivant des musiques actuelles s’est particulièrement développé ces trente dernières années, témoignant d’un véritable phénomène de société. Premier secteur de pratique artistique et culturelle des français, les musiques actuelles représentent aujourd’hui un important champ d’activité où se sont développées de nombreuses initiatives cherchant des modalités d’activités alternatives, au carrefour des modèles de développement du « public administré », du « privé lucratif » et de l’« associatif amateur ». Cette multitude d’expériences a combiné les trois modèles précédemment évoqués pour élaborer une logique de développement qui ne se limite pas à la production et à la diffusion d’œuvres musicales conçues comme de simples biens ou services consommables, mais affirme une éthique sociétale et humaniste
Tous ces lieux de diffusion et/ou d’accompagnement, ces festivals, ces organisateurs de concerts, bref, toutes ces structures attachées à leur indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics et refusant la rentabilité capitaliste des industries culturelles constituent un pan conséquent du secteur du spectacle vivant des musiques actuelles. Cependant, cet espace intermédiaire et alternatif par manque de structuration et l’absence d’organisation représentative, souffre d’un certain ostracisme de la part des organes politiques et professionnels.
Il s’agit aujourd’hui de préserver et de garantir le développement de toutes ces structures qui revendiquent et cherchent à stabiliser un mode de développement qui repose sur :
Une initiative privée relevant d’une « économie non lucrative de marché»
Une hybridation revendiquée des financements (économie mixte associant un soutien des pouvoirs publics et des ressources propres provenant d’actes commerciaux) pour servir des activités d’ «utilité sociale» dans le champ du spectacle vivant des musiques actuelles.
C’est afin de défendre et de faire valoir cet espace intermédiaire du secteur des musiques actuelles que la Fédurok et la Fédération des scènes de jazz et de musiques improvisées se sont associées pour constituer un syndicat professionnel d’employeurs : le SMA, Syndicat national des petites et moyennes structures non lucratives de Musiques Actuelles.
Le SMA s’adresse à toutes les structures de droit privé sans finalité lucrative, de petite et de moyenne taille, se reconnaissant dans ce champ intermédiaire et alternatif, et dont la ou les activités consistent à diffuser des œuvres, et/ou à accompagner les pratiques, et/ou à soutenir la création, et/ou à former les praticiens dans le secteur du spectacle vivant des musiques actuelles.