Interview de Annie García - Golden Harvest Christian Ministry International , Philippines.
L’économie “Bayanihan” ou économie solidaire aux Philipines, met l’accent sur l’élément spirituel et des projets pour permettre à des communautés de sortir de la pauvreté. Un travail d’échanges à différentes étapes de la chaîne de production permettent une amélioration substantielle de la qualité de vie des personnes impliquées.
Benjamin R. Quiñones, Jr., febrero 2004
1. Quel est le but principal de votre activité économique ?
Bayanihan est un outil pour la construction de la communauté et de la nation, grâce à la formation de valeurs et le développement d’entreprise. Il est destiné aussi bien aux besoins spirituels que physiques des gens.
2. Pratiquez-vous une économie alternative ou une autre économie? Si oui, dans quel sens se différentie-t-elle du courant dominant de l’économie actuelle?
Bayanihan a le potentiel nécessaire pour créer une autre économie, mais pour le moment, il ne fait qu’augmenter l’économie existante, car il existe d’autres programmes qui fonctionnent au sein des communautés avec lesquelles je travaille. Toutefois, en ce qui concerne la vision d’économie, Bayanihan est différent, car il sait “prendre le pouls” des gens. En plus, il manque au sein des programmes gouvernementaux l’élément spirituel, qui fait intégralement partie de Bayanihan.
3. D’après vous, qu’est-ce que la RICHESSE? La richesse matérielle est-elle le but ultime que vous désirez atteindre, ou un moyen pour obtenir quelque-chose?
La richesse, c’est le succès, et le succès provient d’une mentalité victorieuse et généreuse. Les gens incrustés dans une mentalité de pauvreté arrivent difficilement à avoir du succès. Même si on leur donne de l’argent, s’ils n’ont pas l’attitude adéquate par rapport au travail et à l’esprit d’entreprise, il est possible qu’ils n’utilisent l’argent que pour une satisfaction immédiate de leurs besoins et leurs désirs, et non pas pour améliorer leur production. Ceci implique un sacrifice à court terme: les gens qui ont une mentalité de pauvreté essaient toujours d’éviter ce sacrifice, car il leur semble trop difficile d’ajouter encore plus de sacrifices à leurs vies déjà tellement sacrifiées.
4. Quelles sont les VALEURS que vous et vos camarades pratiquez dans votre vie quotidienne et dans votre travail? Croyez-vous que ces valeurs pourraient prédominer un jour dans toute la société? Comment faire pour y arriver?
Les valeurs importantes pour quelqu’un comme moi, qui travaille de près avec les gens, sont les suivantes:
la crainte de Dieu, qui induit le peuple à agir correctement;
créer un modèle de rôle, c’est-à-dire: la volonté et la capacité de transférer la connaissance et les aptitudes qui me semblent être les meilleures;
être une personne qui encourage;
ne jamais renoncer – il faut être le “dernier samurai” debout, affrontant toute sorte d’adversités, alors que tout le monde a été vaincu et rabaissé.
5. Quelles innovations avez-vous développées en organisant la propriété, en administrant le travail et l’appropriation des fruits du travail?
J’ai encouragé des membres d’organisations populaires à partager leurs talents/informations/ressources les uns avec les autres. Normalement, on partage ses connaissances avec une communauté, mais j’ai été au-delà de cette pratique en établissant des mécanismes d’échange entre des organisations populaires, ce qui leur permet de bénéficier de l’échange d’expériences.
6. Pouvez-vous énumérer les choses que vous considérez les plus importantes lorsque vous travaillez au sein d’un réseau de solidarité (coopérative) ou dans une chaîne de production dont la ligne de conduite se base sur la solidarité/coopération?
partage/échange réguliers de connaissance/capacités à propos de nouvelles technologies;
enseigner aux gens les principes et pratiques d’un service bien fait;
entraîner les gens à établir et faire marcher leur propres affaires/enterprises. Les petites choses sont aussi importantes, comme montrer aux gens où obtenir les choses, les matières-premières, comment obtenir un brevet pour leur entreprise, etc.
7. Est-ce que votre activité a de l’influence sur la vie au sein de la communauté? Si oui, comment, et dans quels domaines?
Nos activites marquent énormément la vie de nos communautés. Par exemple, nous avons assisté à des changements/transformations considérables de l’attitude des gens. Maintenant, ils soignent mieux leur aspect, et ont un décorum bien meilleur; beaucoup d’eutre eux ont arrêté de boire ou de jouer. Ceux qui causaient du tort dans le village ont muri, et sont devenus des membres plus responsables de la communauté. Certains ont même décidé de fréquenter l’église.
8. Quelle est votre compréhension du mot “TRAVAIL”, d’après votre expérience? Quelle valeur et quel sens a-t-il dans votre vie?
Le travail représente de la responsabilité; il est également une source de satisfaction. Le travail est quelque-chose que je fais avec passion. Je dois me sentir passionnée par mon travail, sinon je n’ai pas le coeur à l’ouvrage. Il m’importe peu que le travail soit volontaire ou rémunéré. Je dois avoir du plaisir à le faire; si ce n’est pas divertissant, je ne le considère pas comme du “travail”.
Le travail est aussi quelque-chose que l’on fait pour aider les gens. Laissez-moi souligner le fait que le travail ne doit pas nécessairement avoir une compensation financière pour que je m’y engage. Il peut être volontaire. S’il s’agit de quelque-chose qui me fait plaisir de faire, cela ne me dérange pas de le faire gratuitement.
9. Quel rôle LA FEMME joue-t-elle au sein d’une initiative économique dont le fil conducteur est la coopération/solidarité?
Les femmes font bouger les choses. Elles ont de l’influence sur leurs familles. Elles arrivent facilement à convaincre d’autres femmes. C’est important pour Bayanihan parce que nous travaillons principalement avec des femmes, bien que nous ne découragions pas la participation des hommes à notre programme. Simplement, les femmes disséminent les informations beaucoup plus rapidement que les hommes.
10. Comment les politiques publiques et l’Etat peuvent-ils contribuer au progrès d’une économie guidée par la solidarité/coopération (Bayanihan)?
Le gouvernement peut émettre un décret pour la défense et l’implantation du programme Bayanihan dans toutes les villes et les municipalités des Philippines. Mais au moment de l’implantation du programme, le décret devrait suivre les lignes directrices de Bayanihan. C’est-á-dire, comme premier pas, chaque bureau du gouvernement devrait adopter le programme Bayanihan pour ses propres employés. Une fois que les employés du gouvernement auront goûté aux avantages du programme, ils pourront partager leur expérience avec des gens dans les communautés. Le grand risque d’engager le gouvernement dans le programme est que les hommes politiques pourraient le politiser, et l’utiliser comme instrument de marginalisation de l’opposition politique.
11. Croyez-vous que la globalisation de la coopération et de la solidarité soit possible? Si oui, comment pourrait-on la réaliser?
Certainement. Bayanihan pourrait globaliser le mouvement de solidarité que nous avons commencé au niveau de la base. Que pourrait-on faire pour encourager les travailleurs philippins d’outre-mer (OFWs) à l’étranger d’adopter le programme, afin qu’ils puissent s’entraider, même dans des pays étrangers.
Fuentes :
Chantier Vision du PSES
Véase también :
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Mme Houngbo Julienne est membre de l’Association des caisses de financement du Bénin (ACFB) dont elle assure actuellement la présidence.
Aurélien Atidegla, noviembre 2003
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Joaquim est membre de la COOPEVIDA. Actuellement, il est le coordinateur général du CENTRU-MA (Centre d’Education et Culture du Travailleur Rural) et Vice-Président de la CCAMA (Centrale de Coopératives Agro-Extractives du Maranhão). Joaquim et sa famille possèdent un terrain de 33 hectares dans le sud du Maranhão, dans la municipalité de Mangabeiras.
Marcos Arruda, noviembre 2003
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Interview de CEDESA et REMECC (Réseau Méxicain de Commerce Communautaire).
La première organisation s’occupe de développement intégral dans plusieurs communautés paysannes dans la région de Dolores Hidalgo Guanajuato. La deuxième, de commercialisation au niveau national; elles sont liées à RELACC (Réseau Latino-Américain de Commerce Communautaire) basé en Equateur. Travaille dans le domaine de l’économie solidaire impliquant auto-consommation et consommation consciente pour aller vers un développement autocentré.
Chilo Villareal, diciembre 2003
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Interview de Maria Guadalupe Castañeda, région de l’Isthme de Tehuantepec au Mexique.
L’association travaille dans le domaine de l’appui à des projets agricoles selon des principes du commerce équitable. Elle assure le suivi de ces organisations:Conseil, Projet et Evaluations.
Chilo Villareal, diciembre 2003
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Interview de Austreberta Luján, Communauté Chatinos, région de Oaxaca au Mexique
Production et consommation de café Jamaica de qualité produit selon les principes de l’économie solidaire et de l’agriculture biologique.
Chilo Villareal, enero 2004
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Interview de Lozada Seminario Marianella , Groupe Initiative d’Economie Solidaire - Chiclayo (Pérou)
Activité dans le domaine de la formation, production, commercialisation au Pérou
Humberto Ortiz Roca, enero 2004
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Interview de Pariona Fredy, Magasin du Commerce équitable à Huancayo (Pérou)
Activité dans le domaine du commerce équitable
Humberto Ortiz Roca, enero 2004
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Interview de Monsieur Walter Velasquez Nunez, Gies Cuzco - Conseil en affaires agricoles - Pérou
Gies Cuzco - Conseil en affaires agricoles
Humberto Ortiz Roca, enero 2004
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Dans un cadre économique très dégradé, l’économie Bayanihan ou économie solidaire aux Philipines met au centre les questions de formation, l’importance de Dieu, se délivrer de l’attitude de mendicité et apprendre à épargner ainsi que d’entreprendre dans un esprit différent.
Benjamin R. Quiñones, Jr., febrero 2004
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Interview de l’organisation- LJOR Fellowship, Philippines
L’organisation LJOR Fellowship coordonne sept organisations populaire dans sept villages. Ses activités comprennent la formation de valeurs, l’organisation communautaire, l’accumulation de capital, le développement d’entreprises et le renouvellement spirituel. Cette expérience s’inscrit dans le cadre de l’économie “Bayanihan” ou économie solidaire aux Philippines.
Benjamin R. Quiñones, Jr., febrero 2004
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Interview avec l’organisation Pasay City Cooperative Service, Philippines
Le Pasay City Cooperative Service promeut l’établissement et le renforcement de coopératives (habitat et identification de projets économiques pour les populations des bidonvilles). Il organise, coordonne et met en réseau 10 organisations populaires dans 10 villages. Importance de la sagesse et du spirituel.
Benjamin R. Quiñones, Jr., febrero 2004
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Interview de NETECO -Organisation de Droits Humains intégraux, Puebla, Mexique
Importance du travail de groupe et d’amélioration de l’alimentation.
Chilo Villareal, marzo 2004
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Interview de l’Organisation Nahuathl Indépendante. (ORNI), Région de Nuevo Necaxa, Puebla, Mexique
L’ORNI est une société de Solidarité Sociale formée par 6 villages indiens de la Région de Nuevo Necaxa, Puebla, au Mexique. Elle travaille dans le domaine de la santé et de l’alimentation selon les principes de l’autogestion et du commerce équitable. Met l’accent sur la mémoire communautaire et l’importance du rôle des femmes dans la communauté.
Chilo Villareal, marzo 2004
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M. Déguénon Victor est âgé de 60 ans, marié et père de 8 enfants. Il a embrassé la carrière de jardinier depuis le 5 janvier 1972. Il a été élu président déjà une fois au niveau de l’Association des jardiniers de Houéyiho en 1992. En raison des réformes inhérentes à la décentralisation, il a été réélu à la dernière élection pour porter son savoir-faire à l’œuvre de l’émergence de leur coopérative.
Aurélien Atidegla, abril 2004
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Oscarina est une représentante des travailleurs associés au mouvement de l’ECOSOL brésilien; elle est une leader du Forum de São Paulo de l’Economie Solidaire, et la seconde représentante de la région sud-est auprès de la coordination exécutive du FBES-Forum Brésilien de l’Economie Solidaire. La coopérative fonctionne dans le domaine de la psychologie – le groupe a opté pour la Psychologie Sociale Communautaire
Rosemary Gomes, marzo 2004