Reconsidérer la richesse
Rapport d’étape de la mission “nouveaux facteurs de richesses“
Patrick Viveret, janvier 2002
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Résumé :
Si nous examinons dans quelles conditions la construction de notre actuelle comptabilité nationale a été réalisée après la seconde guerre mondiale nous constatons qu’elle a été intellectuellement pensée pendant les années d’entre deux guerres1 et pleinement réalisée après la Libération grâce à une formidable fédération d’énergies, intellectuelles, institutionnelles et militantes, qui ont donnéun nouveau souffle à la reconstruction de l’Etat et de l’économie française.
Nous avons en revanche la preuve permanente que notre représentation actuelle de la richesse, et l’usage contre-productif que nous faisons de la monnaie, aggrave les problèmes auxquelles nos sociétés sont confrontées au lieu de nous aider à les résoudre.
Il est donc plus que temps de nous atteler à ce chantier considérable du changement de représentation de la richesse et de la fonction que joue la monnaie dans nos sociétés. C’est pour l’économie sociale et solidaire un enjeu décisif et pour le mouvement associatif une occasion à saisir. Ils s’inscrivent en effet dans une histoire où le choix de la coopération, de la mutualisation, de l’association se veut prioritaire. C’est pour eux un piège mortel que de laisser s’imposer des critères qui ignorent les enjeux écologiques et humains et valorisent des activités destructrices dès lors qu’elles sont financièrement rentables. Il leur faut, au contraire reprendre l’initiative et être aux premiers rangs de l’émergence d’une société et d’une économie plurielle face aux risques civilisationnels, écologiques et sociaux que véhicule « la société de marché“.
Sources :
Rapport réalisé par Patrick VIVERET, Conseiller référendaire à la Cour des Comptes. A la demande de Guy HASCOËT, Secrétaire d’Etat à l’économie solidaire.