Monnaies Parallèles : Unité et Diversité du fait monétaire
Jérôme Blanc, Editions L’Harmattan, France, 2001
La monnaie est traditionnellement présentée comme servant à compter, à échanger et à constituer une réserve de valeur. Mais ces définitions sont en fait tautologiques : pour devenir monnaie, un instrument quelconque peut être utilisé, dès lors qu’il sert effectivement à échanger. Cette définition large permet donc à l’auteur de montrer que, en sus de la monnaie « légale », bien d’autres instruments servent de « monnaie parallèle » : les food stamps américains, les titres restaurants, les bons d’achat (dont la finalité est avant tout de fidéliser les clients), les systèmes d’échange locaux (Sel) et leur monnaie de compte (grains de sel…), les monnaies étrangères (avec le phénomène de la dollarisation), etc. Au total, entre 1988 et 1999, l’auteur a pu dénombrer dans quantité de pays plus de 500 cas de « monnaies parallèles », ce qui en montre à la fois l’importance et la généralisation.